Ce samedi 26 mai, l’article 11 du projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation a été proposée et votée à l’Assemblée Nationale.

Les députés ont voté en majorité : 20 % des produits proposés par les restaurations collectives devront être issus de l’agriculture biologique.

loi alimentation le bio dans les cantines

Le texte adopté obligera la restauration collective à utiliser 50 % de produits intégrant la préservation environnementale dont 20 % de produit bio. Le ministre de l’agriculture rappelle que les surfaces utilisées en bio représentent seulement que 6%, l’objectif est de passer à 15% pour 2022.

Le public comme le privé seront touchés par cette nouvelle mesure. Se pose la question du coût. Le texte de loi longuement discuté, a été remis en cause par l’opposition notamment sur la question du « surcoût ». Les députés LR ont indiqué que le coût supplémentaire ne doit pas être pris en charge par les collectivités et si ce dernier se répercute sur les familles, cela engendrera « une très grand injustice ». La question est donc de savoir qui va payer la facture.

Le directeur de l’agence Bio (l’agence française de développement de l’agriculture biologique) Florent Guhl, s’inquiète également du surcoût que peut produire la nouvelle loi, « Si cela revient trop cher aux parents, ils pourraient retirer leurs enfants de la cantine » affirme Florent. Guhl. Cependant, pour lui le surcoût ne serait pas lié au bio mais à un cout salarial plus élevé. L’achat en plus petite quantité, éplucher les légumes, cuire lentement, rajoute du temps dans la préparation des plats. La solution proposée par le directeur de l’Agence Bio, serait d’accompagner les familles par une baisse de la TVA.

Le syndicat national de la restauration collective (SNRC) se joint à cette idée et soumet de passer à 5,5 % le taux de TVA dans la restauration, qui était passé 10 % (sauf dans les cantines scolaires).

Selon le ministre il n’y a pas de problème de prix. La loi alimentation vise également à limiter le gaspillage alimentaire ce qui permettra de supprimer un éventuel coût estimé à 68 centimes par repas, soit 90€ par an et par élève (selon le ministère).