L’agriculture biologique en forte progression a franchi un nouveau cap avec aujourd’hui 7,5% de la surface agricole utile du pays et 10% des agriculteurs qui travaillent en bio, selon l’Agence Bio.

L’agriculture biologique à le vent en poupe actuellement, comme le démontre les chiffres de l’Agence Bio (organisme public qui suit l’évolution du bio en France) lors de sa dernière étude. La demande des consommateurs français est de plus en plus croissante (ils sont plus de 9 sur 10 à concéder avoir consommé au moins une fois des produits biologiques, près de ¾ à en consommer régulièrement et 12% à le faire quotidiennement). Pour répondre à cette demande, la production bio hexagonale s’accroit et le nombre de conversions augmente.

En 2018 l’agriculture biologique comptabilise 7,5% de la surface agricole utile française. Selon Florent Guhl, directeur de l’agence en question, il est clair qu’« avec deux millions d’hectares cultivés en bio en 2018 en France, il y a vraiment un cap franchi côté production ». Ce cap qui, d’après lui est « en ligne avec l’objectif de parvenir à 15% de la surface agricole en bio fin 2022 ».

Chiffre agence bio : Tableau évolution du nombre d'opérateurs et des surfaces engagées en bio

L’essor des grandes cultures bio

Chiffre agence bio : Évolution des surfaces par type de culture en base 100 (2013)

Le rapport de l’Agence Bio souligne la part grandissante des grandes cultures (céréales, oléagineux, et légumes secs) en bio. Par rapport à 2017, elles occupent 31% de plus des surfaces bio, pour totaliser 513 000 hectares.

Pour appréhender l’ampleur de cette hausse, il faut revenir sur les chiffres de 2013. Cette année-là, seulement 1% des grandes cultures françaises étaient bio. Aujourd’hui, « nous sommes à 4,3% », indique le directeur de l’Agence Bio.

Du côté des consommateurs

L’appétit des français pour le bio se développe. L’an passé, plus de la moitié des Français (57%) notifiait avoir modifié leurs comportements alimentaires et culinaires, notamment les femmes (61%), indique l’étude. Ils sont aujourd’hui, 45% à vouloir consommer différemment. Preuve, s’il en est, que les professionnels du secteur (et donc les agriculteurs) ont tout intérêt à prendre le bio sérieusement, pour s’immiscer dans une tendance qui risque bien de s’inscrire dans le temps.

En 2018, le marché du bio tricolore a atteint 9,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires contre 8 milliards d’euros en 2017.

Retrouvez l’étude complète sur le site de l’AGENCE BIO : https://www.agencebio.org/wp-content/uploads/2019/06/DP-AGENCE_BIO-4JUIN2019.pdf